Les fils-de-ferristes
Premières cordes
Comme on meurt d'envie de voir si on saura faire le cordage, on fait un essai. On ne devrait pas et on s'arrête très vite car en fait ce n'est pas maintenant qu'il faut le faire. La suite vous expliquera pourquoi. Mais on fait nos premières tentatives. Comme toujours, rien n'est simple: les cordes sont en rouleau, de différentes grosseurs, le fil de fer a fortement tendance à s'enrouler sur lui-même quand il ne vient pas s'enrouler autour de nous, autant maintenir tranquille un serpent python.
Il faut faire une boucle à un bout et l'enrouler sur la cheville à l'autre. La méthode demande perfectionnement mais nous réussissons à mettre deux cordes (une mieux que l'autre, ça se voit). Cet exploit nous permet de faire sonner nos premières "notes" si on peut les appeler ainsi: bling et blang, et ça marche. On sent que la table d'harmonie ne demande qu'à vibrer (et nous donc!).
Des détails
Il faut maintenant revenir au clavier pour en graphiter le peigne, ce que je fais munie d'un crayon très gras acheté pour l'occasion. De nouveau 56 fentes à garnir mais ça va vite.
Et d'autres...
Avant de fermer l'épinette, nous décidons d'y coller une étiquette pour les générations futures (et admiratives). Ce n'est pas qu'on se hausse du col mais on est fier de notre travail qui, pour le moment, se passe bien. Nous n'avons encore rencontré aucune des catastrophes envisagées par le manuel.
Regardez bien car au chapitre suivant, on ferme la caisse.