Chapiteau et clavier - le retour
Nouvelle étape, on prépare le support du chapiteau qui viendra coiffer les sautereaux (quand ils seront là, autre grand chapitre à venir). Bitogneau par ci, bitogneau par là, profitez-en pour voir le registre qu'on voyait à peine dans les photos précédentes.
Est-il nécessaire de souligner la méticulosité demandée...Comme d'hab, on teste on tremble, on ajuste.
Et pour finir, on fixe, ce qui est une façon de parler puisque c'est une barre amovible justement.
Ensuite, retour au clavier: A droite, Yves ponce les feintes (les dièzes,vous vous souvenez?) pour arrondir les arrêtes pour qu'elles soient douces sous mes doigts. Sympa pour mes pattounes, moins sympa pour Yves mais au moins il n'y en a que 23.
Quand elles sont polies à point, on les colle bien centrées et sans bavure (de colle), et le clavier commence à ressembler à quelque chose de familier. C'est moi qui m'y colle. La barre en travers, c'est juste pour positionner les feintes à la bonne place, mais ce n'est quand même pas facile car enduites de colle, elles patinent sur leur support.
Maintenant que toutes les notes sont complètes, il faut passer à l'équilibrage. Donc on met chaque note en équilibre sur une pointe, un poids de cinq grammes à l'avant, un petit bout de plomb à l'arrière et on bouge ce dernier jusqu'à ce que la note retombe vers l'arrière naturellement. C'est la photo de gauche. Ensuite Yves fait encore un trou dans la note (ça fait quand même trois trous dans de toute petites notes...) et y enfonce le bout de plomb.
Et ça donne une note équilibrée (ci-dessous). J'aime bien le joli poids de cinq grammes en laiton acheté pour l'occasion. Le tortillon au premier plan, c'est le rouleau de plomb. Et on continue comme ça pendant 56 notes. C'est beau l'artisanat.
Heureusement, il fait mauvais ce qui nous permet de travailler à l'intérieur sans rien regretter. Il reste encore pas mal de boulot: finir le clavier, faire les sautereaux, mettre les cordes, assembler le pupitre. On ne s'ennuie jamais chez nous.