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H et Y construisent une épinette
3 juin 2013

Les premiers sons

On en arrive aux dernières étapes, les plus longues, les moins visibles mais les plus sonores.

Maintenant que les cordes sont posées, Yves tente un premier accord. Avec trépidation on tourne les chevilles et on consulte l'accordeur tout en surveillant les fameuses boucles pour vérifier qu'elles tiennent. C'est marrant à quel point au premier abord, l'accordeur (la machine, pas Yves) n'attrape rien tant qu'on ne se rapproche pas d'une vraie note. Mais ensuite c'est magique! L'épinette ne fait plus seulement bling et cling, elle nous donne des vrais do, ré, mi etc...

Pendant ce temps, entre deux vérifications, je construis le pupitre. C'est très facile sauf que les bois encollés glissent énormément. Il faut finalement s'y mettre à deux, comme au début.

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Le premier accord terminé, il faut bien s'attaquer à la question des sautereaux. Jusque là, on a accordé et écouté les notes en les pinçant avec un ongle ou un genre de plectre. On met donc l'épinette sur ses pieds pour qu'elle soit à la bonne hauteur et on sort les paquets de sautereaux. Je clique en place les languettes, petits machins en bois qu'on vous a montrés plus tôt, qui sont pourvus d'un ressort minuscule et hyper fin, et Yves, avec courage, y introduit le bec qu'il taille. Ca relève vraîment de l'horlogerie tellement c'est petit et minutieux. En plus, comme nous n'avons pas de loupe appropriée, il faut se débrouiller avec les moyens du bord, en l'occurence une vieille lampe, un bout de bois pour établi et les genoux d'Yves.

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Avec un cutter tout neuf, Yves taille chaque bec qui ne doit dépasser que d'un demi millimètre au delà de la corde, pour les basses - qui ont besoin de force - car pour les aigus, c'est encore moins. De plus, il faut tailler ce bout en biseau plus ou moins de tous les côtés pour qu'il glisse vers le haut, puis vers le bas. Ca paraît impossible tellement c'est petit et presque transparent. Yves en profite pour vérifier que chaque sautereau a la bonne taille, coulisse facilement dans le registre, repose à la bonne hauteur, d'où dernier coup de scie, de rape et/ou de ponçage pour la route.

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Comme c'est un travail d'horloger, on se met en quête d'une grosse loupe sur pied qui pourrait permettre à Yves de voir ce qu'il fait. On a trouvé finalement au rayon broderie d'un magasin de fournitures d'art. C'est la loupe qu'on voit à droite. Le tablier, c'est pour que les becs ne tombent pas par terre où on ne les retrouverait jamais.

Après un week-end entier de travail, il y a huit sautereaux avec becs en place, qui montent gentiment quand on appuie sur la touche pour donner des notes allant du sol grave au ré grave. Mais ça sonne bien et même très fort. Il n'en reste que 49 à tailler. Hours of fun!

 

 

 

 

    

 

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Commentaires
E
Pourquoi vous avez pris une loupe spéciale ?<br /> <br /> Pourquoi vous avez des si petits trucs à regarder avec la loupe spéciale ?
I
Ca a l'air très compliqué ce machin avec les tous petits sautereaux.
H et Y construisent une épinette
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